
Dans une tribune, le cadre de l’administration Naïssa Mahamat Awaré exprime ses vives réserves quant à une éventuelle adhésion du Tchad à l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette réaction fait suite aux propos du ministre de la Communication, Gassim Chérif, qui a évoqué publiquement cette possibilité.
Naïssa Mahamat Awaré déplore la manière dont ce sujet sensible a été abordé. Selon lui, « le porte-parole ne saurait en aucun cas adopter une posture personnelle dans des affaires engageant la souveraineté de l’État ». Il souligne que le Tchad, en tant qu’« acteur d’équilibre » sur le plan régional, ne doit pas compromettre sa neutralité en rejoignant une alliance « à coloration militaire et de rupture ».
Il met également en garde contre les conséquences diplomatiques d’un tel choix : « Une telle démarche pourrait être interprétée comme un alignement idéologique, aux conséquences potentiellement dommageables ».
Enfin, M. Naïssa appelle à la prudence. « Il ne peut s’agir d’un réflexe sentimental ou symbolique, mais d’un choix rationnel, mûri à l’aune des intérêts supérieurs de la Nation ».
Raphaël Bassami