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Le Tchad trône en tête du classement mondial des pays abritant le plus grand nombre de dromadaires en 2025. Selon les dernières estimations de WorldPopulationReview, basées sur les données de la FAO, le pays compte près de 10 millions de têtes, loin devant la Somalie (7,5 millions) et le Soudan (5 millions).

Ce chiffre impressionnant reflète bien plus qu’une performance statistique. Au Tchad, l’élevage de dromadaires n’est pas seulement une activité économique, c’est une culture, un héritage transmis de génération en génération, profondément ancré dans les modes de vie des communautés nomades du nord et du centre du pays. Contrairement à d’autres nations où l’élevage camelin est devenu un secteur lucratif, au Tchad, sa valeur économique est encore très peu exploitée.

Le territoire tchadien, recouvert à plus de 60 % de désert et de zones sahéliennes, offre un environnement naturellement favorable à cet élevage. Des provinces comme le Borkou, l’Ennedi Est, l’Ennedi Ouest, le Tibesti, le Kanem ou encore le Batha sont les foyers traditionnels de cette activité pastorale, où le dromadaire constitue un repère identitaire et un pilier de résilience face à la dureté du climat.

Dans un contexte de changement climatique, où l’adaptabilité devient cruciale, le dromadaire reste l’un des rares animaux capables de survivre et de prospérer dans des conditions extrêmes. Pour certains experts, le Tchad gagnerait à mieux valoriser cette ressource stratégique, à travers des politiques agricoles ciblées et des investissements dans les chaînes de valeur du lait, de la viande et du cuir.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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