
À l’Université de Parakou, la faculté de droit et de sciences politiques fait face à des résultats préoccupants à l’issue de la première session de juin 2025. Sur 2 482 étudiants inscrits en première année, seuls six ont validé l’ensemble des unités d’enseignement, selon les données relayées par le quotidien La Nation.
Les 2 476 autres devront se présenter à la session de rattrapage. Une situation qui soulève interrogations et critiques, mais qui ne surprend pas les responsables de l’établissement. Pour le doyen de la faculté, Moctar Adamou, ces résultats sont la conséquence directe des règles en vigueur. Depuis 2012, l’université applique le système Licence-Master-Doctorat (LMD), qui impose la validation de toutes les unités regroupées par matières.
La moyenne générale ne suffit plus : chaque unité doit être acquise séparément. Selon le doyen, cette rigueur répond à un besoin de qualité dans la formation. Il rappelle qu’autrefois, avec un taux de réussite élevé, certains étudiants passaient en année supérieure sans avoir complété toutes les matières requises. Beaucoup ne revenaient pas aux sessions suivantes pour les valider.
Face à cette situation, la faculté applique depuis 2020 une exigence plus stricte : seules les validations complètes permettent d’être admis. Moctar Adamou insiste : il ne s’agit pas d’un échec du système, mais d’un choix pédagogique. L’année précédente, près de 785 étudiants avaient réussi la seconde session. Le doyen se dit confiant quant à une amélioration prochaine des résultats.
Il reconnaît toutefois que tous les étudiants n’arrivent pas avec un réel projet en droit. Certains choisissent cette filière sans véritable orientation, ce qui complique leur progression. À ses yeux, cette exigence académique reste essentielle pour former des juristes bien préparés.
Gazelle Presse avec NTB