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Dans un plateau de télévision de la place, le Député, Beral Mbaikoubou, a vivement dénoncé le niveau de l’administration territoriale tchadienne. Il affirme que « la majorité des gouverneurs, préfets et sous-préfets sont analphabètes », incapables, selon lui, de lire ou d’écrire correctement en arabe ou en français, les deux langues officielles. « Ils se cachent derrière l’arabe pour masquer leur ignorance », a-t-il martelé.

L’élu s’en est également pris à la militarisation de l’administration. « Ce sont souvent des militaires, indisciplinés, sauvages, nommés pour piller. Chaque poste est vu comme un butin. » Face à cette situation, il appelle à un sursaut républicain.

Pour Beral Mbaikoubou, il est temps de nommer des profils compétents, en particulier « des énarques formés pour administrer l’État », soulignant que « la sécurité viendra quand chacun sera à sa place ».

Face à lui, Ali Dicko, cadre au ministère de l’Administration du territoire, a catégoriquement rejeté ces allégations. Il a reconnu que de telles pratiques ont existé dans le passé, mais selon lui, elles n’ont plus cours aujourd’hui. « Depuis le retour à l’ordre constitutionnel, de vraies réformes sont enclenchées. Aucun gouverneur en fonction n’est analphabète », a-t-il assuré. Il a précisé que les nominations de gouverneurs militaires répondent uniquement à des impératifs sécuritaires. Quant aux énarques, il affirme que « leur cas est sur la table et que le futur sera très radieux », a-t-il déclaré.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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