
À N’Djamena ou dans d’autres villes du pays et au-delà, il est courant de consommer des repas chauds servis directement sur du plastique, notamment dans les marchés, les restaurants de rue et même à la maison. Pourtant, cette pratique présente de sérieux dangers pour la santé, comme le souligne Dr Mahamat Ahmat Ahidjo, médecin généraliste.
« Le plastique chauffé libère des substances chimiques nocives, comme le bisphénol A ou les phtalates, qui peuvent se retrouver dans les aliments », explique-t-il. Ces substances sont connues pour perturber le système hormonal et provoquer à long terme des troubles de la fertilité, des dérèglements hormonaux, voire des cancers.
Chez les enfants, le risque est encore plus élevé, dit-il. L’exposition répétée à ces composés peut nuire au développement du cerveau, affaiblir le système immunitaire et provoquer des troubles du comportement.
Le médecin recommande de privilégier des contenants en inox, en céramique ou en verre pour les repas chauds. « Il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’un geste de prévention essentiel pour notre santé et celle de nos enfants », conclut-il.
IHLAM Ousmane Moussa