
À N’Djamena, le prix du « koro » de l’oignon est passé de 2000 à 3000 FCFA, enregistrant une flambée de 50 % et le sac passe de 22.500 FCFA à 50.000 FCFA. Une augmentation brutale qui frappe de plein fouet les ménages, déjà confrontés à la cherté de la vie. L’équipe de Gazelle presse a fait le tour de quelques marchés pour faire le constat. Reportage.
Cette hausse est attribuée à plusieurs facteurs. D’une part, l’impraticabilité des routes due à la saison des pluies complique l’acheminement des oignons en provenance des provinces productrices. D’autre part, la période actuelle ne coïncide pas avec la saison de production, ce qui réduit l’offre disponible sur les marchés.
Mais certains pointent aussi du doigt des pratiques spéculatives. « Des commerçants véreux ont constitué d’importants stocks. Ils contrôlent aujourd’hui l’essentiel du marché », confie un vendeur du marché à mil.
Côté consommateurs, le ton est à l’inquiétude. « Si rien n’est fait, on paiera le koro à 5000 FCFA avant la fin de l’année. Parceque le prix du koro augmente généralement après la saison pluvieuse jusqu’au mois de décembre. A cet allure ça sera dur pour nous », craint une ménagère. D’autres appellent le gouvernement à agir fermement pour régulariser les prix et renforcer le contrôle sur les circuits de distribution.
Face à cette crise silencieuse, les attentes sont grandes. Le panier de la ménagère, lui, ne cesse de s’alourdir.