
Le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières en Afrique, malgré les avancées médicales. Transmis par la piqûre d’un moustique infecté (le moustique anophèle femelle), il continue de faire des ravages dans de nombreux pays, dont le Tchad.
Une maladie évitable, mais toujours présente
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 249 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde en 2022, avec environ 608 000 décès, dont 96 % en Afrique. Le Tchad figure parmi les pays les plus touchés, avec plus de 2 millions de cas chaque année, en majorité des enfants de moins de 5 ans.
Le paludisme se manifeste généralement par une fièvre élevée, des frissons, des douleurs musculaires, des vomissements, et parfois des convulsions. Sans traitement rapide, il peut entraîner la mort.
Pourquoi autant de cas au Tchad ?
Le climat tropical, les pluies abondantes, les zones marécageuses et le manque d’assainissement favorisent la prolifération des moustiques. À cela s’ajoute la faible utilisation des moustiquaires imprégnées, le manque d’accès aux soins dans certaines zones rurales et l’insuffisance de campagnes de pulvérisation et de nettoyage environnemental.
Les solutions sont à portée de main
Pourtant, des moyens simples et efficaces existent pour prévenir cette maladie :
Dormir chaque nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Pulvériser régulièrement les habitations avec des insecticides homologués.
Couper les herbes hautes autour des maisons.
Éliminer les eaux stagnantes (pneus usés, caniveaux bouchés, récipients non couverts).
Se faire diagnostiquer rapidement dès les premiers symptômes.
Suivre un traitement antipaludique complet prescrit par un agent de santé qualifié.
Un effort collectif nécessaire
Le paludisme est une maladie évitable et curable, mais pour la vaincre, il faut un engagement collectif : celui des familles, des autorités sanitaires, des collectivités locales et des partenaires internationaux.
Ignorer les moustiques, c’est accepter le risque. Chaque nuit sans moustiquaire, chaque flaque d’eau négligée, chaque touffe d’herbe abandonnée est une porte ouverte au paludisme.
Protégeons nos enfants, nos familles, notre pays. Le palu tue, mais il peut être vaincu.
Raphaël Bassami