
À Goz-Beida, chef-lieu de la province de Sila, le prix des œufs connaît une flambée sans précédent. Trois œufs se vendent désormais à 500 FCFA, alors qu’auparavant, cinq œufs coûtaient le même prix. Le plateau d’œufs a, lui, grimpé de 3 000 FCFA à 4 500 FCFA, soit une hausse de 50 %.
Cette augmentation s’explique par plusieurs facteurs. La forte demande, amplifiée par l’arrivée massive de réfugiés dans la région, dépasse largement l’offre locale. Les difficultés d’acheminement depuis Abéché dues aux impraticabilités de la route après les pluies ralentissent le transport et alourdissent les coûts.
Pour les commerçants, la situation est difficile. « Les routes sont en mauvais état et le carburant coûte cher. Nous devons répercuter ces coûts sur les clients », explique Moussa, vendeur de produits alimentaires.
Pour les consommateurs, la hausse devient un véritable casse-tête. Mariam, mère de famille, confie, « Avec ces prix, il faut choisir entre se nourrir et payer d’autres besoins. » Une autre ajoute, « Les œufs sont devenus un luxe que peu peuvent se permettre. »
À Goz-Beida, la population espère une stabilisation rapide des prix et un meilleur approvisionnement pour faire face à la demande croissante.
Ali. M