
Alors que les voix s’élèvent pour réclamer la libération de Succès Masra, détenu depuis plus de 40 jours pour son implication présumée dans les affrontements meurtriers de Mandakao, un conseiller du Médiateur de la République réagit avec fermeté. Abdelsalam Ali Seid, chargé des affaires diplomatiques, s’interroge sur la cohérence de ces appels, venant notamment d’intellectuels tchadiens.
« Il est paradoxal de constater que de nombreux intellectuels tchadiens réclament une réforme en profondeur de la justice, tout en exigeant, dans le même temps, la libération d’un individu présumé coupable de crimes », affirme-t-il.
Pour lui, il faut laisser la justice suivre son cours. « Défendre l’État de droit, c’est aussi respecter le temps judiciaire et s’abstenir de toute pression médiatique ou politique lorsque la justice est saisie », a-t-il relevé.
Il invite plutôt à un débat de fond. « Ils devraient dénoncer clairement les failles juridiques du dossier, et non se limiter à des appels émotionnels. »
Sakhaïroune Ousmane Kikigne