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À N’Djamena, un plat domine les assiettes des restaurants dits « tourne-dos » le haricot. Surnommé « Bombe A » pour ses effets explosifs sur l’estomac ou encore « Béton armé » pour sa capacité à bien caler l’appétit, cet aliment modeste est devenu un allié incontournable des petites bourses.

À 150 ou 250 FCFA seulement, l’assiette de haricot fait le bonheur de nombreux citadins. « Quand j’ai 200 francs, je ne me pose pas de question. Je vais au tourne-dos manger mon “Béton armé” », sourit Nodjigoto, conducteur de moto-taxi.

Allafi, aide-ménage au quartier N’Djari Moursal, confie, « c’est pas cher, c’est bon, et ça tient au ventre. Même si tu n’as rien le soir, le haricot te soutient. »

Du côté des vendeurs, c’est la file chaque matin. « Je prépare 4 marmites par jour. C’est ce qui part le plus vite. Même les travailleurs des bureaux viennent ici discrètement », rigole Abdelkerim Khamis, restaurateur au marché de Dembé.

Selon Mahamat Alhassane, nutritionniste, le haricot est un aliment complet. « Il contient des protéines végétales, du fer, et des fibres excellentes pour le transit. Mais mal cuit ou en excès, il provoque des flatulences, d’où son surnom bien trouvé », dit-il.

IHLAM Ousmane Moussa

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