
Moins de 48 heures après les premières pluies diluviennes qui ont submergé plusieurs quartiers de la capitale, le président Mahamat Idriss Deby Itno s’est rendu sur le terrain, ce mardi matin, pour constater de visu l’ampleur des dégâts.
Une visite inopinée, sans cortège officiel, au cœur des zones les plus touchées, Klémat, la rue de 50 mètres, le canal Chari-Mongo et le bassin de rétention d’Habéna.
« Avec seulement deux grosses pluies, la situation est vraiment catastrophique… Je suis déçu ! », a-t-il déclaré, visiblement touché par les scènes de désolation. Il a promis des instructions fermes au gouvernement pour engager rapidement des actions concrètes et mettre en place une vraie politique de prévention.
Cette démarche présidentielle, saluée par certains comme un signe d’empathie et de responsabilité, suscite toutefois des réactions partagées parmi les citoyens. Sur les réseaux sociaux, si certains applaudissent le geste, d’autres dénoncent un manque de suivi dans les engagements passés.
« Merci Maréchal d’avoir pris en compte nos cris sur le réseau bleu », a réagi Zara Sougui. « Soit ils accomplissent leur devoir, soit ils rendent le tablier », a-t-elle ajouté. Pour Ousmane Mahamat, la question est structurelle, « La ville a besoin de gros investissements. Les communes n’ont même pas de tractopelles ni de niveleuses. »
Plus critique, Nabil Mahamat Nour estime que « le président connaît tout, mais joue au sauveur ». Tandis que Nour Mahamat appelle à plus de régularité. « Si vous faites plus souvent ce genre de sorties, le changement se fera sentir. »
Alors que la saison des pluies s’annonce longue, l’urgence d’une réponse efficace et durable est sur toutes les lèvres.
Sakhaïroune Ousmane Kikigne