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Le 16 juillet dernier, un premier cas de choléra a été officiellement confirmé dans le camp de réfugiés de Douki, situé près d’Adré, à l’extrême est du Tchad. Ce camp, qui accueille des dizaines de milliers de personnes fuyant les violences au Soudan, est confronté à des conditions sanitaires précaires. Plusieurs cas suspects ont également été signalés, faisant craindre une propagation rapide de la maladie.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae. Il se transmet principalement par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par des matières fécales. En l’absence de traitement, il peut entraîner la mort en quelques heures, en particulier chez les enfants et les personnes vulnérables.

« Le choléra est une maladie dangereuse qui peut tuer très rapidement si elle n’est pas traitée à temps. Dans les camps surpeuplés sans accès à l’eau potable ni à des latrines adéquates, le risque devient critique », alerte Dr Gabriel Adakole, expert en santé publique basé à Abuja, au Nigeria.

Pour prévenir la contamination, « il est essentiel de boire de l’eau bouillie ou désinfectée, de bien cuire les aliments, de se laver régulièrement les mains avec du savon et d’éviter les repas de rue en période de risque », a-t-il conseillé.

Face à cette situation, le médecin interpelle les autorités sanitaires tchadiennes, en collaboration avec les ONG présentes sur le terrain à renforcer les actions de sensibilisation, à distribuer des kits d’hygiène et à installer des points d’eau sécurisés. « Une surveillance épidémiologique active est également nécessaire pour limiter l’impact d’une éventuelle flambée », a-t-il laissé entendre.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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