Le collectif des avocats des inculpés dans l’affaire des affrontements de Mandakao ont fait une déclaration ce 11 juillet 2025 à la maison de la presse du Tchad. Une déclaration relative aux nominations des “bourreaux” des populations locales et l’instrumentalisation de la justice.

Par la voix de son président Me Ganodji Prospère, le collectif des avocats a expliqué les évènements qui se sont déroulés à Mandakao ayant causé la mort de plus de quarante personnes. Le collectif souligne que le gouvernement privilégie des nominations d’individus n’ayant aucun profil d’administrateurs formés, des illettrés et autres commerçants déguisés en chefs de circonscriptions pour s’occuper des bétails de ceux qui les nomment et les protègent, et qui font la volonté de leurs maitres tapis dans l’ombre à la capitale tchadienne.

Il estime que le Gouvernement a nommé des individus à la moralité douteuse, des pyromanes experts en création des conflits dits intercommunautaires pour endeuiller les populations et venir par la suite jouer au médecin après la mort. Car «l’un des derniers cas en date est donc celui qui s’est passé dans le village de Mandakao pour lequel l’absence de prévention et d’anticipation d’un autre massacre démontre son attitude complice qui s’est soldé par un nouveau massacre de dix-neuf personnes dans le village d’Oregomel dans le Mayo-Dallah en guise de représailles suite aux événements de Mandakao», a-t-il déploré.

Le collectif des Avocats poursuit que les personnes déportées de Mandakao et ses environs, ont mis huit jours au minimum sans assistance quelconque et sous tortures pour finalement les faire atterrir à N’Djamena où trois sont décédés sur place et deux autres après leur dépôt à la maison d’arrêt de Klessoum.

Selon lui, l’administration est responsable de ce qui s’est passé dans les villages par sa politique de nominations des personnes étrangères au service de commandement, par le manque de gestion préventive et prévisionnelle des conflits, la transformation des administrateurs en éleveurs de bétails et la prise de position pour un camp en cas de conflit…

Le collectif des avocats salue l’accord de paix entre les deux communautés et exhorte les parties prenantes à mettre en place un bon mécanisme de suivi pour que la paix définitive règne entre eux, tout en appellant au sens de responsabilité des uns et des autres pour la préservation de la paix, intérêt supérieur de tous les tchadiens.

Adnely Carine

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