Arrêté depuis plus de deux mois, l’ex-Premier ministre Masra Succès reste détenu à N’Djamena, accusé d’être l’instigateur du massacre de Mandakao qui a fait 42 morts. Des accusations que ses avocats et son parti politique, Les Transformateurs, rejettent catégoriquement, dénonçant une « cabale juridico-politique » visant à neutraliser l’opposant.
Pour Djeguelmbaye Ndigngar, conseiller à la stratégie du parti Les Transformateurs, « L’exigence de la libération de Masra Succès est en réalité l’exigence de la libération du peuple tchadien. Cela peut même coûter notre vie, mais nous ne devons pas et jamais céder un centimètre à l’injustice », a-t-il déclaré.
Depuis son arrestation, les voix s’élèvent au sein de la société civile et de l’opposition, estimant que cette affaire s’inscrit dans une logique de musellement politique à l’approche des prochaines élections. Pour les partisans du régime, Masra doit-être jugé convenablement par la justice.
Sakhaïroune Ousmane Kikigne
