Réunis ce mardi à N’Djamena, des citoyens issus de divers horizons ont formé une structure baptisée Plateforme pour l’Unité Nationale, afin de s’opposer à la montée de la haine et aux tensions communautaires qui secouent le pays.

Cette initiative fait suite aux récents affrontements meurtriers enregistrés dans le sud-ouest du pays, précisément à Mandekao, dans la province du Logone Occidental. Profondément choqués par les pertes humaines, les membres de la plateforme ont exprimé leur solidarité avec les victimes et ont mis en garde contre les dérives identitaires alimentées notamment sur les réseaux sociaux.

Composée de figures religieuses, de chefs coutumiers, d’enseignants, de jeunes leaders des journalistes et de femmes engagées, la plateforme a voulu marquer les esprits en diffusant son appel en plusieurs langues tchadiennes, dans le but de sensibiliser le plus grand nombre, partout sur le territoire.

Lors du point de presse, les initiateurs ont exhorté la population à privilégier le dialogue et le vivre-ensemble, tout en appelant les dirigeants à une gestion équitable et responsable des affaires publiques. Ils ont également averti la jeunesse contre les manipulations et les appels à la violence, insistant sur l’importance d’un engagement constructif.

« Notre pays ne pourra surmonter ses défis que si chacun met de côté les intérêts égoïstes pour faire place à l’intérêt général », ont-ils martelé.

La plateforme appelle les autorités à agir en amont pour prévenir de nouvelles crises, et invite les médias à relayer des messages d’apaisement, afin d’éviter l’embrasement. Pour ces citoyens mobilisés, seule l’unité peut tracer la voie vers un Tchad stable et prospère.

Adnely Carine

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