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Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés, mardi soir, place de la République à Paris sous l’égide du collectif CAPJPO-EuroPalestine, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « génocide » en cours dans la bande de Gaza, marqué par une « famine organisée » et la mort de civils.

Par voie d’un communiqué, CAPJPO-EuroPalestine avait souligné que les autorités israéliennes « intensifient le génocide à Gaza », appelant à une mobilisation sans faille. Les prises de parole ont mis en avant la « famine organisée », les coupures d’eau, l’interdiction de l’aide humanitaire et les bombardements visant habitations, écoles, hôpitaux et camps de déplacés.

La marche s’est déroulée dans une atmosphère grave, rythmée par des slogans dénonçant « le silence complice de la communauté internationale ». Les manifestants ont insisté sur l’urgence d’une intervention humanitaire pour sauver la population gazaouie.

– Contexte juridique et humanitaire

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré ce mardi que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que «la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d’aide est sur le point de s’effondrer.

Depuis octobre 2023, plus de 58.700 Palestiniens ont été tués à Gaza, selon les autorités sanitaires locales, dont une majorité d’enfants et de femmes. Les frappes aériennes massives, les destructions d’infrastructures civiles et le siège imposé par Israël ont conduit à une situation humanitaire désastreuse : famine généralisée, effondrement du système de santé, accès bloqué pour l’aide humanitaire.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.

Hier, la Société des journalistes (SDJ) de l’AFP a alerté sur la situation dramatique de ses correspondants sur place : « ils risquent de mourir de faim », faute d’accès à la nourriture et aux soins, rappelant ainsi la gravité des conditions dans lesquelles travaillent les journalistes à Gaza, alors que plus deux cents journalistes ont été tués par les forces israéliennes au cours des 21 mois passés.

Gazelle Presse avec ANADUOLU Ajansi

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