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Le maire de la ville de N’Djamena, Sénoussi Hassana Abdoulaye, a annoncé la fermeture immédiate de tous les salons de chicha installés dans la capitale. Dans un communiqué rendu public, il déplore la prolifération de ces lieux de consommation, notamment la fréquentation par des mineurs, et rappelle que l’ouverture et l’exploitation de salons publics dédiés à la chicha sont strictement interdites dans toute la commune. Un délai de sept (7) jours est accordé aux tenanciers pour fermer leurs établissements, sous peine de sanctions.

Sur l’avenue dite du 2 février 2008, au quartier Dinguessou, non loin du rond-point Pneu, un consommateur rencontré dans un salon de chicha réagit vivement. « Ces lieux existent depuis des années. Avant de s’en prendre à nos espaces de détente, le maire ferait mieux de curer les caniveaux et entretenir les routes. »

Du côté des gérants, le sentiment de frustration est palpable. « On a créé ces établissements par manque d’emploi. Aujourd’hui, on veut nous empêcher de faire du business. Que l’État nous offre une alternative, sinon on ne bougera pas », lance un tenancier.

Sur le plan sanitaire, les spécialistes apprécient cette initiative osée du Maire. Dr Mahamat Ahmat Ahidjo, médecin généraliste, explique. « Une heure de chicha équivaut à fumer une centaine de cigarettes. La fumée dégagée contient du monoxyde de carbone, des métaux lourds et d’autres substances toxiques. Elle nuit gravement à la santé non seulement des consommateurs, mais aussi des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées et des voisins exposés passivement », a-t-il laissé entendre.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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