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À N’Djamena, le raisin devient un produit de luxe. Le demi-kilo, autrefois vendu à 2 000 FCFA, s’échange désormais entre 2 500 et 3 000 FCFA sur les étals de la capitale tchadienne. Une flambée des prix qui s’explique, selon les commerçants, par l’augmentation du coût à l’importation.

« Le carton qui contenait 11 boîtes de raisin demi-kilo nous revenait à 21 000 FCFA. Aujourd’hui, il est à 25 000 FCFA », explique Ali, vendeur sur l’artère Chari Tahniya dans le 8e arrondissement. Ce fruit importé, souvent d’Afrique du Sud ou d’Europe, subit les effets conjugués de la variation du taux de change, de la saisonnalité, et du coût élevé du transport.

Interrogé sur la possibilité d’une production locale, l’agronome Mahamat Ahmat se montre optimiste mais prudent. « Le Tchad dispose d’un climat favorable dans certaines régions comme l’Ennedi, le Guéra ou le Tibesti. Le raisin y pousse d’ailleurs correctement, notamment dans les zones montagneuses où les températures sont plus tempérées. Mais la filière viticole reste embryonnaire. Il faudrait investir dans l’irrigation, la formation, et les infrastructures de stockage pour rendre cette culture viable à grande échelle. »

Notons que le raisin, demeure moins inaccessible pour une majorité de ménages en raison de sa cherté. Il reste réservé en grande partie à des personnes aisées.

IHLAM Ousmane Moussa

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