
Le sac de patates douces est passé de 12 500 à 20 000 FCFA à N’Djamena. Une hausse brutale qui menace directement le fameux « ding-ding collé », ces patates frites prisées dans les quartiers populaires de la capitale.
Cette flambée s’explique non seulement par les difficultés d’acheminement liées à la saison pluvieuse, mais aussi parce que la culture de la patate douce n’en est qu’à ses débuts. L’offre est donc limitée, ce qui fait grimper les prix.
« Avec 12 500 FCFA, je faisais assez pour la journée. Aujourd’hui, à 20 000, je gagne presque rien», se plaint Caroline, vendeuse au marché de Dembé.
« Tous les jours, à l’heure de pause je viens prendre du ding-ding collé avant d’aller bosser. Maintenant, il faut fouiller pour en trouver », ironise Djimet, fidèle consommateur.

« On s’est tournées vers la pomme de terre, un peu plus abordable. Mais le ding-ding collé, c’est ce que les clients préfèrent », explique Mariam, vendeuse à Chagoua.
Pour les amateurs du Bangow ding-ding collé, la hausse du prix de la patate douce est une pilule amère à avaler.
IHLAM Ousmane Moussa