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Le phénomène de modification corporelle, autrefois limité en Afrique de l’Ouest, gagne du terrain au Tchad, en particulier à N’Djamena. De plus en plus de jeunes femmes font usage des produits non homologués censés faire grossir les seins et les fesses. Ces produits, vendus sur les réseaux sociaux ou dans les marchés, sont promus souvent même par certaines tiktokeuses et influenceuses tchadiennes sur les réseaux sociaux.

Solange Frédéric, 31 ans, en utilise régulièrement. « Depuis que j’ai commencé les pommades, je reçois plus de compliments. Je me sens mieux dans ma peau », confie-t-elle. Pour elle, ces produits permettent de séduire et de gagner en confiance. Mais elle ignore leur composition exacte.

Aché Ahmat, étudiante à l’université de N’Djamena est d’un tout autre avis. « Je préfère rester naturelle. Ces produits sont dangereux. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de fesses qu’on ne vaut rien », a-t-elle déclaré au micro de Gazelle Presse.

Dr Mahamat Ahmat Ahidjo, médecin généraliste, alerte. « Ces produits peuvent contenir des corticoïdes ou des hormones. Ils causent des troubles hormonaux, des infections et, dans certains cas, des insuffisances rénales », dit-il. Le médecin dit recevoir de plus en plus de jeunes femmes souffrant de complications.

Alors que l’apparence devient une obsession pour certaines, Dr Ahidjo appelle à la sensibilisation et à l’éducation à l’estime de soi pour prévenir les conséquences graves de cette nouvelle tendance.

Raphaël Bassami

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