
Depuis plus de deux semaines, les habitants de N’Djamena vivent une situation pénible : les billets de 500, 1000 et 2000 FCFA se font rares. Dans les stations-service, les marchés ou encore les boutiques de quartier, trouver la monnaie est devenu un vrai parcours du combattant.
Dans une station service à Sabangali, un pompier se dit dépassé. « Quand un client arrive avec 10 000 FCFA pour seulement 1 000 ou 2 000 FCFA de carburant, on ne sait pas quoi faire. Parfois on les renvoie chercher la monnaie ailleurs et ça crée de mécontentement », raconte-t-il.
Au marché de Dembé, la commerçante Mariam Ali vit le même calvaire. « Les clients pensent qu’on fait exprès, mais la vérité c’est qu’il n’y a plus de petite monnaie. Certains repartent fâchés, d’autres abandonnent leurs achats », déplore-t-elle.
Un banquier d’une banque locale, ayant requis l’anonymat, confirme la gravité de la situation : « Les billets sont devenus rares depuis la source. Ce n’est pas lié aux commerçants, mais à un problème d’approvisionnement qui dure depuis plus de deux semaines. »
Pour l’heure, la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) n’a pas communiqué officiellement, laissant place aux rumeurs et à l’inquiétude grandissante des N’Djaménois.
Sakhaïroune Ousmane