
Au pouvoir depuis 2021 et portée par un espoir d’ouverture politique, Samia Suluhu Hassan s’enfonce dans l’autoritarisme, muselant l’opposition et réprimant violemment la jeunesse qui manifeste.
Trois jours après le vote, la commission électorale tanzanienne a officiellement proclamé, samedi 1er novembre, la réélection de la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan. Avec près de 98 % des voix, elle obtient un nouveau mandat de cinq ans, ainsi que 170 députés sur 172, “dans un contexte de troubles qui secouent depuis plusieurs jours” ce pays d’Afrique de l’Est de 68 millions d’habitants, a indiqué la BBC.
Depuis le jour de l’élection, des manifestations ont éclaté dans les principales villes du pays où «des bâtiments gouvernementaux ont été incendiés”. La police aurait réagi par “des coups de feu”, qui auraient fait jusqu’à plus de 200 morts selon le parti d’opposition Chadema. Ce que le gouvernement dément, tout en ayant imposé un couvre-feu et restreint l’accès à Internet, rendant toute évaluation indépendante de la situation difficile.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, de son côté, fait état d’au moins dix morts dans trois villes, tandis que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à “une enquête approfondie et impartiale sur toutes les allégations d’usage excessif de la force”.
Gazelle Presse
