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Depuis quelques jours, la capitale tchadienne est confrontée à une pénurie de gaz butane qui complique le quotidien des habitants. Dans les rues et aux stations-service, il est courant de voir des hommes et des femmes transporter des bouteilles de gaz derrière des motos, souvent sur plusieurs kilomètres, pour recharger ou rechanger. L’équipe de Gazelle Presse a parcouru la ville ce dimanche 9 novembre pour constater l’ampleur de cette crise qui affecte quotidiennement des milliers de familles.

Au marché Al Adala, Mahamat Nour, propriétaire d’un restaurant dans le 7ᵉ arrondissement, confie, « Je n’ai plus de gaz depuis trois jours. Mes clients se font rares car je dois utiliser du charbon, ce qui ralentit le service et augmente mes coûts. »

Chanceline Nemadjilem, ménagère, explique, « Avec le gaz introuvable, je dois me tourner vers le dom ou le charbon pour préparer les repas. Et quand on trouve quelques bouteilles, leur prix a augmenté, passant de 2000 FCFA à 2500 FCFA, voire plus. C’est difficile pour le budget familial. »

Alia Virginie, étudiante, raconte, « Je parcours toute la ville pour trouver du gaz, mais les rares bouteilles disponibles coûtent très cher. Cela pèse énormément sur mes finances. »

Enfin, Issa, débrouillard, souligne, « dépenser plus pour trouver du gaz ajoute une charge supplémentaire alors que mon salaire peine déjà à couvrir les besoins de ma famille. »

À ce jour, l’Autorité de Régulation du Secteur Pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) n’a pas communiqué sur les mesures envisagées pour résoudre cette crise, laissant les ménages et les petites entreprises dans une situation critique.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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