Au quartier Ardeb-Djoumal, dans le 3ᵉ arrondissement de N’Djamena, le terrain de basketball du lycée Félix Éboué, considéré comme l’un des lieux les plus emblématiques du sport au Tchad, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Ce site, qui accueille la plus grande ligue de basketball du pays, ne répond plus à aucune norme de sécurité ni de confort.
Le sol est fissuré, irrégulier, parfois dangereux. Certaines parties du terrain se soulèvent, d’autres s’effritent sous les pas des joueurs. Les lignes de jeu sont presque effacées, les panneaux usés, les cercles affaissés. Il n’existe aucun siège pour le public : les supporters, souvent nombreux, sont contraints de rester debout, de s’asseoir à même le sol, ou de se percher sur des rebords improvisés. L’espace manque de délimitations claires, et le risque d’accident est permanent.
À cela s’ajoutent l’absence d’éclairage adapté et le manque total d’aménagements périphériques. Pas de zone sécurisée, pas de bancs pour les équipes, pas de protection autour du terrain. Un lieu pourtant central dans l’histoire du basketball tchadien, laissé à l’abandon.
Ce terrain a vu émerger certains des plus grands talents du pays, formé des générations de jeunes, servi de point de rassemblement pour toute une communauté sportive. Aujourd’hui, il n’offre plus les conditions minimales pour pratiquer ce sport en toute sécurité.
Face à cette situation alarmante, la réhabilitation est devenue une nécessité urgente. Restaurer le terrain du lycée Félix Éboué, c’est protéger un patrimoine sportif national, garantir la sécurité des joueurs et offrir un espace digne aux milliers de jeunes qui y trouvent inspiration et espoir. Le basketball tchadien mérite mieux que l’indifférence. Les joueurs aussi.
Ihlam Ousmane Moussa
