
L’arrestation du Dr Succès Masra, ancien Premier ministre tchadien, continue de susciter des réactions. Lundi, 26 mai, la Conférence internationale des barreaux (CIB) a exprimé ses inquiétudes face au refus des autorités tchadiennes d’accepter la présence d’avocats étrangers dans la défense de l’opposant.
La CIB rappelle que le droit au libre choix de l’avocat est un principe fondamental, garanti par les engagements internationaux du Tchad.
Dans son communiqué, elle a dénoncé une remise en cause de l’État de droit et souligné que l’intervention d’avocats français repose sur un accord bilatéral de 1976, toujours en vigueur. Le gouvernement, par la voix de son porte-parole, a rejeté toute implication étrangère dans la justice nationale, affirmant la souveraineté du pays.
La CIB appelle à la vigilance des institutions internationales pour que les garanties juridiques soient respectées. Elle affirme son soutien aux avocats tchadiens, tout en défendant l’universalité des droits de la défense.
Raphaël Bassami