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En exil, l’homme d’affaires et homme politique malien Aliou Boubacar Diallo brise le silence. Il dénonce une transition « illégale » imposée par la junte militaire au pouvoir au Mali depuis 2020. Face à ce qu’il considère comme une confiscation du pouvoir par la force, il a lancé le week-end dernier le Front Patriotique de Résistance (FPR), une plateforme qui vise à mobiliser les Maliens, de l’intérieur comme de la diaspora, pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Arrivé troisième à la présidentielle de 2018, Aliou Diallo refuse de cautionner la dissolution des partis politiques et appelle à une mobilisation citoyenne. Il propose un plan de sortie de crise articulé autour de quatre piliers : Vérité, Reconnaissance, Réparation et Réconciliation (V3R). Tout en rejetant la voie de la violence, il exige que les militaires retournent dans les casernes et organisent des élections libres. Depuis son exil, il entend porter la voix de la démocratie et redonner espoir à un peuple privé de choix.

Mais sur le terrain, les réactions sont partagées. Certains estiment que le combat politique ne peut se mener à distance. « De loin on ne peut pas diriger un pays. Donc s’il ne se reproche rien, et s’il est aimé de son pays, qu’il descende aux côtés de ses sujets pour bénéficier de l’amour et des ovations de ce peuple malien. S’il trouve que Goïta est détesté par le peuple malien et que c’est lui qui est réclamé par les Maliens, il n’y a pas d’inconvénients. Bon retour au Mali alors », déclare Baffo Bassané.

D’autres rappellent les urgences sécuritaires avant toute considération politique. « Il faut chercher d’abord à finir avec les terroristes qui massacrent la population de jour en jour. S’il y a la paix, les politiques peuvent revenir… On va voter comment s’il n’y a pas la paix ? », s’interroge Kassoun.

Raphaël Bassami

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