
Alors que plusieurs pays d’Europe durcissent leur politique migratoire, l’Espagne prend une direction opposée.
Le gouvernement espagnol, dirigé par les socialistes, propose de régulariser environ 470.000 étrangers déjà présents dans le pays. Cette mesure vise à renforcer l’économie, qui a connu une croissance de 3,2 % en 2024, la plus forte de la zone euro.
Les migrants concernés devront prouver qu’ils sont arrivés en Espagne avant le 31 décembre 2024. Ils obtiendront un permis de séjour et un permis de travail. L’objectif principal est de répondre au manque de main-d’œuvre dans certains secteurs comme l’agriculture, le bâtiment et la restauration.L’Espagne fait aussi face à un défi démographique. Le taux de natalité est très bas, avec seulement 1,19 enfant par femme en 2024, un record historique. En accueillant près d’un million de nouveaux résidents d’ici trois ans, le pays espère combler ce vide.
Cette politique est très différente de celle de l’Allemagne, qui vient d’annoncer de nouvelles restrictions, suspension du regroupement familial et fin de la naturalisation rapide.
Raphaël Bassami