Un symposium citoyen, organisé par l’ONG ASJT, a réuni mercredi 4 juin 2025 au musée national du Tchad dans le 5e arrondissement de N’Djamena plusieurs acteurs engagés pour la paix et la cohésion sociale. L’événement a été marqué par des échanges riches sur le rôle des organisations de la société civile et l’implication des femmes dans les mécanismes de décision.
Pour Abderamane Koré, intervenant lors du premier panel, il est urgent de déconcentrer les structures citoyennes. « La majorité des organisations de la société civile sont installées à N’Djamena, alors que les problèmes majeurs surgissent souvent en province », a-t-il fait remarquer. Il appelle à un recentrage des efforts vers les zones rurales, où les tensions communautaires nécessitent un travail de terrain autour du vivre-ensemble et de la résolution des conflits.
Le second panel s’est penché sur la place des femmes dans les processus de décision et de paix. Les intervenants ont unanimement souligné que les femmes disposent des compétences nécessaires pour influencer positivement la gestion des conflits. Grâce aux quotas instaurés par la 5e République, leur présence dans les sphères de gouvernance s’affirme progressivement. « L’égalité de genre n’est pas un luxe mais une condition pour une paix durable », ont-ils déclaré.
À travers ce symposium, l’ASJT entend encourager une société civile plus inclusive, plus mobile et plus à l’écoute des populations marginalisées.
