Screenshot_20250810-011033

Le verdict est tombé. Le 9 août 2025, la cour criminelle du Tchad a condamné l’ancien Premier ministre et leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, à vingt ans de réclusion criminelle. La justice l’a reconnu coupable d’« incitation à la haine et à la révolte », de complicité de meurtre, ainsi que de diffusion de messages à caractère raciste et xénophobe, en lien avec des violences intercommunautaires survenues en mai à Mandakao au Sud du oays.

En plus de la peine de prison, le tribunal a infligé à l’opposant une amende de 1 milliard F CFA. Une décision jugée sévère par sa défense, qui dénonce un procès politique. Son avocat, Me Kadjilembay Francis, a fustigé une « ignominie » et annoncé qu’il ferait appel.

À l’issue de l’audience, Masra a brièvement pris la parole, appelant ses partisans à « rester fermes » face à ce qu’il qualifie d’acharnement judiciaire. La veille, le parquet avait requis 25 ans de prison, la saisie des biens et une indemnisation chiffrée à plusieurs milliards de francs CFA.

Reste à savoir si l’appel annoncé par la défense pourra inverser le cours d’une affaire qui, au-delà du sort personnel de Succès Masra, cristallise le débat sur l’état de droit et les libertés au Tchad.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *