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La proposition du Salon de la Femme, qui préconise d’accorder à la femme la garde exclusive des enfants et la maison en cas de divorce, continue de susciter des débats. La sociologue Habsa Bichara Tiara estime que cette recommandation ne correspond pas aux réalités tchadiennes.

« Prendre de grandes décisions sans consulter les experts du domaine n’est que ruine de réflexion », affirme-t-elle, soulignant l’absence d’une approche sociologique, religieuse et culturelle dans cette proposition. Elle rappelle que « la femme tchadienne n’a pas besoin d’être valorisée, elle l’est déjà », citant en exemple Kelou Bital Diguel, symbole de l’administration du Tchad.

Selon elle, cette mesure met davantage en avant le divorce que la stabilité du foyer. « Une émancipation qui fait plus la promotion du divorce que celle de garder son foyer, est-ce vraiment cela l’égalité ? » s’interroge-t-elle.

Elle dénonce également une vision trop matérialiste du débat. « Cessez de ramener la femme au matériel, parce que la dignité est en jeu », martèle-t-elle, plaidant plutôt pour l’autonomisation et l’intégration économique des femmes. Enfin, elle conclut en appelant au respect des spécificités locales : « Marchez sur la terre de Toumaï ».

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