Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a dressé, le 16 avril 2025, un constat alarmant de la gouvernance transitoire au Tchad, lors d’un point de presse organisé au siège du parti Les Patriotes, à N’Djamena.

Face à la presse, le professeur Avocksouma Djona Atchénémou, président du parti Les Démocrates et porte-voix du GCAP, a énergiquement critiqué la gestion actuelle du pays. Selon lui, la transition est marquée par des épisodes sanglants et une série d’abus qui ont fragilisé davantage l’État de droit. Il a cité notamment les répressions meurtrières des manifestations des 28 avril 2021 et 20 octobre 2022, sans oublier les violences communautaires ayant éclaté dans plusieurs localités du pays comme Kouri Bougoudi, Abéché, Mangalmé, Sandana, les Monts de Lam, Berem et Léo.

Le GCAP accuse les dirigeants de la transition de trahir leur propre texte fondamental, en contournant à la fois la Constitution et les règles électorales. « Ceux qui dirigent aujourd’hui ne se préoccupent ni de l’unité du pays, ni de son avenir. Ils imposent une gouvernance centralisée, autoritaire, et dépourvue de légitimité », a dénoncé le Pr Atchénémou.

Pour lui, toutes les institutions, de l’exécutif au judiciaire en passant par les collectivités territoriales et même la sphère religieuse, sont sous l’emprise d’un pouvoir personnel omniprésent. « Le pays est devenu la propriété d’un seul homme », a-t-il martelé.

Le GCAP a également dénoncé la précarité sociale persistante, en particulier le paradoxe autour de la cherté du ciment, malgré l’existence d’une cimenterie nationale à Baoré. « Comment expliquer que des établissements scolaires menacent de s’effondrer dans le Mayo-Kebbi Ouest, alors que les matériaux de construction sont disponibles à proximité ? », s’est-il indigné.

ADNELY. C

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *