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À N’Djamena, les camions gros porteurs en provenance du Cameroun n’ont nulle part où stationner correctement. Au port sec de Ngueli, ainsi qu’à Toukra et Walia, dans le 9e arrondissement, les poids lourds s’entassent sur la chaussée et à la bordure de la route, provoquant embouteillages monstres et accidents fréquents.

À Toukra, un terrain vague pourrait servir de parking, mais il n’est qu’une étendue de terre poussiéreuse, impraticable pour une capitale qui ambitionne d’être « vitrine de l’Afrique ». Les habitants dénoncent les nuisances, « La poussière nous étouffe et les camions bloquent notre rue tous les jours », s’indigne Gisèle Nodjidéné, commerçante du quartier. Pour Moussa Mahamat, chauffeur de camion, « il n’y a aucun endroit sûr pour se garer, on risque des amendes et des accidents à chaque livraison ». Même les riverains se plaignent, « Les enfants ne peuvent plus jouer dehors, la circulation est un vrai danger », ajoute Bernadette Konodji, résidente à Ngueli.

Malgré les plaintes répétées, les autorités multiplient les promesses restées lettre morte. Les transporteurs réclament des infrastructures adaptées, tandis que les citoyens demandent la sécurité et la fluidité du trafic.

Sans solution concrète, N’Djamena continue de subir un quotidien chaotique où camions et habitants se disputent chaque mètre de route, un symbole criant de l’inadéquation des infrastructures face à l’expansion de la capitale.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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