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Dans les foyers, on n’ose pas toujours en parler. Pourtant, la faiblesse sexuelle masculine est bien réelle. Elle mine le quotidien de nombreux couples et peut aller jusqu’à fragiliser la relation. Entre silence, culpabilité et tabous, ce problème intime devient, pour certains, un sujet de rupture. Pour éclairer le débat, la rédaction a interrogé Dr Mahamat Brahim Dahab, médecin généraliste, ainsi que 3 citoyens aux profils différents.

Pour Dr Mahamat Brahim Dahab, « la faiblesse sexuelle ne se résume pas à un simple manque de désir ». Elle peut résulter de maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension, de troubles hormonaux, de la consommation de drogues, ou encore du stress et de l’anxiété de performance. Il insiste, « Quand les difficultés durent plus de 3 mois et affectent la majorité des rapports, on parle de dysfonction sexuelle ».

La mauvaise gestion de cette situation peut créer des tensions profondes dans le couple.

Achta Ali, 33 ans, commerçante mariée depuis 8 ans, avoue, « Le sexe, c’est important. Ce n’est pas tout, mais quand ça ne marche plus au lit, le dialogue devient difficile. J’ai vécu une période où mon mari avait des problèmes. Il se renfermait, et moi je doutais de moi », dit-elle.

Un homme de 41 ans que nous avons rencontré dans une clinique de la place et qui a requis l’anonymat , reconnaît avoir traversé une phase difficile. « Le stress du travail m’avait coupé l’envie. Ma femme a cru que je la trompais. En réalité, j’avais juste honte. Ce n’est que quand j’ai consulté que j’ai compris que ce n’était ni un manque d’amour ni une faiblesse de virilité », dit-il.

Une autre femme, 29 ans, célibataire engagée, donne un regard extérieur, « beaucoup de couples se séparent en silence à cause de ça. Les hommes n’osent pas parler, les femmes se taisent, mais le mal est là. Il faut éduquer, dédramatiser, soigner », dit-elle.

Dr Dahab met en garde contre l’usage incontrôlé de stimulants sexuels, souvent achetés sans prescription. « Cela peut provoquer des accidents cardiovasculaires, des AVC ou une dépendance psychologique. La première étape, c’est de consulter, pas de se cacher », prévient-il.

Il rappelle que la sexualité varie d’un couple à l’autre, et qu’il n’existe pas de « norme ». Ce qui compte, c’est la satisfaction mutuelle. Si un déséquilibre s’installe, le dialogue, la consultation médicale et, si besoin, une thérapie de couple peuvent sauver bien des relations.

IHLAM Ousmane Moussa

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