SOURCE : ATPE
L’Association des femmes pour le dynamisme citoyen au Tchad (ASDEDYC), en partenariat avec Reporters Sans Frontières (RSF), a organisé ce mercredi 10 décembre 2025 à N’Djamena, un atelier de formation consacré à la désinformation et à la vérification des faits.

Au total, vingt-cinq journalistes, dont plusieurs venus des provinces, y ont pris part. L’objectif est de renforcer leurs compétences afin de mieux vérifier l’information et de contribuer activement à la lutte contre les fausses nouvelles.
Selon Koumassen Juste, secrétaire générale de l’ASDEDYC, la désinformation « crée la confusion, installe la peur, entrave l’éducation, décourage l’engagement et fragilise les plus vulnérables ». Elle souligne que les journalistes jouent un rôle central dans ce combat : « Une information crédible peut encourager une fille à poursuivre ses études, inspirer une femme à entreprendre ou apaiser une communauté », a-t-elle déclaré.
Pour Dionto Kevin, chargé du projet « Désinformation et Vérification des faits », peu de jeunes journalistes disposent aujourd’hui des compétences techniques nécessaires au fact-checking. Cette faiblesse, avertit-il, « ouvre la voie à la manipulation de l’opinion publique, influence les dynamiques politiques et alimente les tensions sociales ».
L’atelier a été officiellement lancé par Laldjim Narcisse, représentant de Reporters Sans Frontières au Tchad, qui a rappelé l’ampleur des défis actuels : discours de haine, mésinformation et propagation rapide des contenus trompeurs. Il a exhorté les journalistes à jouer pleinement leur rôle à travers « des analyses pointues et fiables pour informer le public », tout en les invitant à « éviter le sensationnel ».
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de renforcement des capacités des professionnels des médias afin de garantir une information de qualité au service du public.
Avec ATPE
