À N’Djamena, le port de la ceinture de sécurité demeure une exception plutôt qu’une règle. Selon des observations largement partagées par les usagers de la route et certains acteurs du transport urbain, une grande partie des chauffeurs circule sans attacher leur ceinture, en violation flagrante du Code de la route.

Dans les rues de la capitale tchadienne, il suffit de quelques minutes d’observation pour s’en convaincre. Taxis, véhicules personnels, rares sont les conducteurs qui respectent cette obligation pourtant élémentaire. Pour beaucoup, la ceinture est jugée inutile en ville, inconfortable ou simplement ignorée.

Un constat revient souvent, les rares chauffeurs qui attachent leur ceinture le font principalement lorsqu’ils travaillent pour des ambassades, des organisations internationales ou des ONG. Dans ces milieux, les règles de sécurité sont strictes, les contrôles internes permanents et le non-respect peut entraîner des sanctions professionnelles immédiates. La ceinture devient alors une exigence contractuelle plus qu’un réflexe citoyen.

Cette différence de comportement révèle un problème plus profond, l’absence d’une culture généralisée de la sécurité routière. Pourtant, les autorités rappellent régulièrement que la ceinture réduit considérablement les risques de blessures graves et de décès en cas d’accident, y compris à faible vitesse.

À N’Djamena, où la circulation est souvent anarchique et les accidents fréquents, ignorer la ceinture revient à banaliser le danger. Tant que les contrôles resteront sporadiques et les sanctions peu dissuasives, cette négligence continuera de coûter des vies.

Sakhaïroune Ousmane Kikigne

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