Dans le 9ᵉ arrondissement de N’Djamena, le « Pont de la refondation » inauguré le 1er décembre dernier est devenu rapidement un symbole de modernité et de fluidité. Long de 320 mètres et large de 25 mètres, avec deux fois deux voies, des pistes cyclables et des trottoirs, il désengorge les anciens ponts et facilite considérablement les déplacements.
« Avant, traverser le sud de la ville pouvait prendre plus d’une heure. Aujourd’hui, c’est dix minutes ! » se réjouit Serge N’gakoutou, habitant au quartier Walia Ngoumna. Nadjiningar Paulin, commerçant, souligne, « Les clients arrivent plus facilement, le commerce reprend vie. Mais il faut encore que chacun respecte les règles de circulation. »
Pour Ali Mbodou Saleh , vendeur ambulant, le pont apporte un souffle nouveau mais des défis subsistent, « Beaucoup traversent sans se soucier des passages piétons, et certains véhicules roulent à vive allure. C’est dangereux, surtout pour les enfants et les cyclistes. » Wang-namou Ghislain, jeune cycliste, confirme, « On profite du pont, mais l’excès de vitesse reste un vrai problème. »
Malgré ces risques, l’enthousiasme reste palpable. Construit par une entreprise chinoise pour 37 milliards FCFA, ce pont ne se limite pas à un simple passage, il relie les quartiers voir la capitale, stimule l’économie et améliore la sécurité des déplacements.
IHLAM Ousmane Moussa
