
La crise diplomatique provoquée par la violation de l’espace aérien burkinabè par un aéronef militaire nigérian a connu un dénouement. À la suite de la visite à Ouagadougou du ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, et de la présentation d’excuses officielles du Nigeria aux autorités burkinabè, le Burkina Faso a procédé à la libération des onze militaires nigérians ainsi que de l’aéronef de la Nigerian Air Force (NAF).
Les militaires et leur appareil étaient retenus au Burkina Faso depuis le 11 décembre dernier, après que la Confédération des États du Sahel (AES) a qualifié l’incident de « violation de l’espace aérien confédéral ». Cet acte avait suscité une vive réaction des autorités burkinabè, dans un contexte régional marqué par une vigilance accrue sur les questions de souveraineté.
Selon des sources diplomatiques, les démarches entreprises par Abuja et le geste de reconnaissance de responsabilité ont permis d’apaiser les tensions. La décision de Ouagadougou est interprétée comme un acte de bonne foi visant à préserver les relations bilatérales et la coopération régionale, notamment dans la lutte contre le terrorisme.
Sakhaïroune Ousmane Kikigne
