
Le projet de loi de finances initiale pour l’exercice 2026 a été ouvert ce matin au Palais de la démocratie de Gassi, dans une atmosphère électrique. Les députés se sont immédiatement engagés dans un débat intense, où les critiques et interpellations ont fusé de toutes parts.
Le budget prévoit des ressources globales de 2 275 milliards de FCFA, contre 2 420,800 milliards en 2025, soit une baisse de 145,800 milliards, équivalant à 6 %. Les recettes hors pétrole chutent à 1 094,072 milliards contre 1 427,200 milliards l’an dernier, les recettes pétrolières à 779,866 milliards contre 993,600 milliards, tandis que les dons restent quasi stables à 401,063 milliards de FCFA.
L’ambiance s’est envenimée lorsque certains députés, comme Mahamat Ahmat Lazina, ont directement interpellé le président de l’Assemblée nationale. Lazina a dénoncé « les entraves posées par le président de l’Assemblée » et estimé que le budget n’a souvent qu’une valeur de chiffres sur le papier, sans impact réel pour la population. Les échanges se sont poursuivis avec force arguments et propositions, chaque député cherchant à peser sur l’allocation des ressources dans un contexte économique tendu.
Sakhaïroune Ousmane Kikigne
