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Le chef de la transition nigérienne, Abdourahamane Tiani, a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de déstabilisation orchestrée par la France et ses alliés occidentaux contre l’Alliance des États du Sahel (AES). Dans une déclaration diffusée sur la télévision nationale, il a affirmé que ces puissances s’opposent aux efforts des autorités militaires sahéliennes.

« Si l’AES prospère, d’autres pays africains voudront la rejoindre. C’est pour cela que la France et ses partenaires cherchent à faire échouer notre projet », a-t-il déclaré.

Le président nigérien a également accusé Paris, d’autres capitales occidentales, ainsi que des membres de l’ancien régime, d’être impliqués dans des actions terroristes contre son pays.

Il a évoqué des réunions secrètes tenues les 25 janvier et 3 février 2025 à Abuja, réunissant des représentants de la France, des États-Unis, du Nigeria, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, mais aussi des membres de groupes extrémistes comme Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ces rencontres auraient visé, selon lui, à coordonner un soutien financier et logistique aux terroristes pour affaiblir les États membres de l’AES.

Le Bénin de son côté a «rejetté avec la plus grande fermeté» les accusations du dirigeant nigérien Abdurahmane Tchiani. « Ce sont des accusations graves et sans fondements. Le Bénin combat le terrorisme sur son sol et en provenance des pays voisins, avec détermination et au prix de lourds sacrifices. Tenter d’associer notre pays à de telles pratiques est non seulement inacceptable mais aussi profondément injuste à l’égard de nos forces de défense et de sécurité et de notre peuple tout entier », a déclaré M. Bakari, le chef de la diplomatie béninoise dans une interview accordée à la Radio France Internationale.

Raphaël Bassami

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