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Le Niger a officialisé, jeudi 19 juin, la nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), filiale du groupe français Orano, marquant un tournant décisif dans sa rupture avec la France. Niamey reproche à l’entreprise, active depuis 1971 dans l’uranium nigérien, un comportement jugé « illégal et déloyal ». Désormais, l’État reprend l’intégralité du contrôle de la mine et de ses actifs.

La réaction d’Orano ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué publié le lendemain, le géant français de l’uranium dénonce « une étape supplémentaire dans la volonté des autorités de l’évincer » et fustige « une politique de spoliation des actifs miniers ». Il affirme vouloir obtenir réparation et se réserve le droit d’engager des actions judiciaires.

Ce divorce intervient sur fond de tensions grandissantes entre Paris et la junte au pouvoir à Niamey, qui multiplie les signaux de réorientation stratégique vers Moscou, Pékin ou encore Téhéran.

Raphaël Bassami

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